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Service de médecine nucléaire,

Dunkerque, France

 

site : Dunkerque (59)

maîtrise d’ouvrage : Centre hospitalier de Dunkerque

maîtrise d’oeuvre : Emergence architectes mandataire + Gruet ingénierie + Emergence ingénierie

surface : 1030m² S.H.O.N.

calendrier : concours

montant des travaux : 2 220 000€ h.t.

 

 

Le projet consiste en la création d’un service de médecine nucléaire dans le Centre Hospitalier de Dunkerque, en réponse aux études épidémiologiques menées dans la région du Nord-Pas-de-Calais. Celles-ci révèlent des habitants durement touchés par le cancer dû à l’exposition à l’amiante. L’installation de ce nouveau service s’inscrit dans une modernisation complète du centre hospitalier, par l’installation d’équipements de pointe et par la rénovation architecturale des édifices présents.

 

Doter l’hôpital d’une Gamma Caméra et d’un Tep-Scan entraîne la restructuration et l’extension d’une partie de son premier étage. L’extension doit à la fois s’inscrire dans le contexte existant et dans le futur du centre hospitalier. Elle doit s’intégrer à l’existant tout en anticipant l’architecture prochaine du site. Les lignes directrices de sa forme sont dans le prolongement du service d’accueil aux urgences et dans l’alignement du socle de l’hôpital. Elles sont également dans le prolongement anticipé de son extension future, dans l’alignement projeté de la nouvelle place créée une fois le poste de sécurité et le porche démolis.

 

 

L’extension se compose en trois corps.

 

Le premier corps est un socle métallique fuselé par la voie des urgences qui le traverse. Il est morcelé pour s’ouvrir à l’entrée de l’hôpital. D’un ton gris et d’un gabarit semblable, il s’accorde au poste de sécurité. Ponctué de poteaux, en retrait et réfléchissant, il se réfère à l’architecture voisine sur pilotis. Ce socle renferme les locaux techniques et logistiques.

Le deuxième corps est un volume de béton blanc taillé à l’arase du bleu de l’hôpital. Il est poli en son angle sud-ouest et rompu par de larges baies ; la couleur de sa sous-face révèle aux yeux du passant la perspective de l’entrée. Le contraste entre le socle et le volume d’étage rappelle celui entre la mosaïque bleue et la mosaïque grise. Sa blancheur mate et sa courbure partielle renvoient au béton blanc arrondi du service des urgences. Il accueille la « zone chaude » du service de médecine nucléaire.

Le troisième corps est une boite blanche brillante aveugle aligné à l’angle rentrant du dessous. Il contient la prise d’air et son traitement pour l’ensemble du service. Son volume épuré distinct renvoie aux volumes techniques coiffant le service des urgences.

La réunion des trois corps fait de l’édifice une architecture intégrée dans son environnement présent.

 

Cette architecture doit également anticiper l’évolution du site et l’agrandissement du service de médecine nucléaire. Une fois le poste de sécurité et le porche démolis, l’édifice prend tout son rôle urbanistique : il structure et délimite une place d’entrée dans l’hôpital. Le socle contient en retrait les abords ouest de la place ; les poteaux en V deviennent alors signal de l’entrée aux urgences. La perpendicularité de l’enveloppe du premier étage au socle bleu vient cerner le dessin de la place tandis que son altitude cerne son échelle. La boite annonce une verticalité légèrement plus importante en retrait en écho aux tours. La forme de l’édifice admet comme une « réserve » sur sa façade Nord : elle absorbera la construction et l’installation d’un second Tep-Scan sans compromettre ses qualités architecturales et urbanistiques.

La morphologie décrite précédemment a suivi les fonctionnements internes de l’édifice : le fonctionnement a minima en 2016 et le fonctionnement a maxima dans le futur. Le programme décrit plusieurs entités ordonnées selon un circuit scrupuleux, liées entre elles selon des besoins précis et séparées selon un protocole exigeant : le plan en est la résultante. Le service s’organise en deux zones : une première dite froide et une seconde dite chaude.

La zone froide est accessible dès l’entrée du service. Elle s’articule autour d’un espace d’accueil et d’attente, de bureaux, d’une salle de détente et d’une salle de réunion. La zone froide, première étape dans le parcours du patient, est baignée d’une lumière naturelle de part et d’autre grâce à deux patios dont un planté. Pour que tous puissent jouir de cette végétation dans l’attente, l’attente pour les patients couchés a été prévue à l’entrée du service en faisant attention à la fois à son intimité et à sa visibilité depuis l’accueil et le secrétariat. L’escalier existant a été déplacé tout en préservant les distances de sécurité afin de s’ouvrir sur le patio et d’optimiser l’organisation générale du service. Cette zone est aménagée sur le plancher existant de l’hôpital. Les vestiaires sont pour le personnel soignant l’espace de transition entre la zone froide et la zone chaude. Les patients quant à eux franchissent une porte et arrivent dans un hall éclairé par une lumière zénithale, dans la zone chaude.

La zone chaude se situe dans le prolongement du secteur froid, séparé de ce dernier par une porte. Elle est articulée autour d’un espace dédié à l’imagerie comprenant : deux salles Gamma-Caméra (dont une en attente d’équipement), d’une salle Tep-Scan et une salle de commande commune. Les salles d’injections sont attenantes aux deux laboratoires chauds. L’ascenseur implanté en partie centrale permet la livraison directe des produits vers les laboratoires. Un escalier formant issue de secours est positionné au centre du secteur. La zone d’attente chaude positionnée à l’entrée de ce secteur, destinée à accueillir les patients valides injectés, comprend deux parties distinctes : une pour les patients orientée vers les Gamma-Caméra, et une autre vers le Tep-Scan. Compte tenu du poids important des équipements nécessaires, la zone chaude est installée sur le plancher épais de l’extension. Les  laboratoires, la salle de commande, le bureau destiné aux entretiens et la circulation Est-Ouest bénéficient de larges baies sur l’extérieur.

Le nouveau service de médecine nucléaire est évolutif. Le plan de l’extension a été pensé dans l’optique de l’installation d’un second Tep-Scan sans compromettre les qualités architecturales, urbanistique et fonctionnelles de l’édifice. L’insertion du second Tep-Scan s’inscrira dans le prolongement et croisement des murs existants et dans le fonctionnement du service : les circulations, sanitaires et salle de commande admettront l’augmentation de l’effectif des patients et du personnel soignant.

 

 

 

Une intégration dans le site présent et futur, un fonctionnement exigeant, une structure à l’épreuve des équipements, une évolutivité programmatique et morphologique ont été les guides à la composition planaire, morphologique, architecturale et urbanistique du nouveau service de médecine nucléaire pour le Centre Hospitalier de Dunkerque.

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